Bisex II

Dans cette œuvre, le corps féminin apparaît tel un spectre doré flottant dans un rouge profond, presque rituel. L'image oscille entre le charnel et le symbolique, le sacré et la blessure, tel un reliquaire moderne où l'intime devient manifeste visuel. Le rouge n'est pas seulement couleur : c'est la peau, le feu, le battement de cœur. C'est aussi une blessure ouverte, un souvenir tatoué, un cri contenu.

Des fragments de figures, presque démembrés, se superposent, suggérant un récit non linéaire où désir, douleur et pouvoir féminin sont intimement liés. Cette superposition délibérée perturbe le regard et nous force à considérer le corps non comme un objet, mais comme un territoire. Un espace raconté, perturbé, violé, et pourtant qui parle encore, vibre encore.

L'œuvre évoque une fresque contemporaine, riche de symbolisme et de sensualité, où l'invisible – le voilé ou le caché – a autant de poids que le révélé. On y retrouve des échos de l'art sacré, des codex anciens, mais aussi d'une protestation silencieuse. C'est un hommage visuel au corps comme archive, au corps comme autel.